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Les dessous de l'affaire "bermuda" : SAGEM(SAFRAN-AIRCELLE-SNECMA)
Les dessous de l'affaire "bermuda" : SAGEM(SAFRAN-AIRCELLE-SNECMA)
24 avril 2014

Safran, ... recalés pour cause d'éthique

 

LE FIGARO.FR
Bourse | L'actualité économique
Wal-Mart, Safran, Boeing... recalés pour cause d'éthique

 

 

J. M..
Publié le 11 septembre 2007
Actualisé le 11 septembre 2007 : 08h12
Sur les vingt entreprises boycottées par le ministère des Finances norvégien, douze sont américaines.
LES DIRIGEANTS de Wal-Mart se seraient bien passés de cette mauvaise publicité. En juin 2006, le ministère norvégien des Finances annonçait que la multinationale américaine était exclue de la liste des entreprises dans laquelle investit le fonds pétrolier du royaume. Garder des actions dans Wal-Mart reviendrait à se rendre « complice de violations graves et systématiques de normes » éthiques, commentait alors Kristin Halvorsen, la ministre des Finances. Depuis, les États-Unis se sont rebiffés, mettant en cause l'impartialité des décisions d'Oslo dans le domaine.
Pour le gouvernement norvégien, il n'est pas question de transiger sur les questions éthiques. Les sociétés dans lesquelles le pays investit l'argent du pétrole doivent respecter un minimum de normes fondamentales. Il en va de la crédibilité du fonds dans l'opinion publique et les médias norvégiens, prompts à dénoncer tout « mauvais » placement. De plus, estime Oslo, les entreprises et leurs actionnaires ont tout à y gagner.
Incident diplomatique
C'est dans cet esprit que le Parlement avait adopté des directives sur proposition d'une commission d'experts. En vigueur depuis décembre 2004, ces directives bannissent les investissements qui pourraient « contribuer à des actes non éthiques » : travail forcé, exploitation des enfants, torture, violation des droits en situation de guerre, sérieux dégâts environnementaux, corruption, etc.
Au total, vingt entreprises ont été exclues, représentant des investissements équivalant à 1,78 milliard d'euros. Soit 1,8 % du portefeuille d'actions détenu par le fonds norvégien. Deux groupes français, Thales (« fabrication de composants clés pour les bombes à fragmentation ») et Safran (« implication dans la production d'armes nucléaires »), figurent sur la liste noire. Thales précise toutefois que ce produit ne figure plus dans son catalogue. Wal-Mart, lui, a été exclu sur recommandation d'un conseil éthique pour emploi de mineurs, conditions de travail nocives pour la santé, discrimination des femmes au niveau salarial, obstacle à la syndicalisation.
Le dossier a pris une dimension politique lorsque l'ambassadeur des États-Unis à Oslo a ouvertement critiqué la mise à l'écart de Wal-Mart. Pour Benson Whitney, la Norvège s'est fondée sur des informations incomplètes ou erronées, essentiellement de seconde main. De plus, a-t-il regretté, le royaume, dirigé par une coalition de centre-gauche, a tendance à s'en prendre plus aux entreprises américaines qu'aux autres. « Je ne suis pas sûr que le gouvernement norvégien comprenne l'ampleur de son pouvoir en tant qu'un des principaux investisseurs au monde. »
Si douze des vingt entreprises exclues du fonds sont basées aux États-Unis, fait-on valoir à Oslo, c'est parce que l'économie américaine domine la scène mondiale. Dans son bureau du ministère des Finances, Martin Skancke, chef du département Gestion des actifs, assure que le gouvernement n'est pas malintentionné. « Nous appliquons uniformément à plus de 3 400 entreprises des critères adoptés à l'unanimité par le Parlement. » En outre, les motifs de chaque exclusion sont rendus publics. « Je ne crois pas que vous trouverez investisseur plus transparent », plaide-t-il.
Pour mieux faire encore, la banque centrale de Norvège, qui gère le fonds, publiera à partir de l'an prochain le détail de tous ses votes dans chaque entreprise où elle siège. Dans le même temps, le royaume est prêt à entendre certaines critiques. « Nous voulons être considérés comme un acteur sérieux, explique Martin Skancke. Pour nous, exclure des entreprises n'est pas une fin en soi. » Aussi, la Banque de Norvège compte-t-elle intensifier le dialogue avec les entreprises où elle investit. De plus, le ministère des Finances s'apprête à réviser, d'ici à 2009, ses critères éthiques à la lumière de l'expérience accumulée. Avec, présente à l'esprit, la conscience du fait que d'autres gérants de fonds adoptent les règles édictées par le gouvernement norvégien.

 

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